La 3D, économique et durable

Connaissez-vous la règle des 5 R, popularisée par la blogueuse Béa Johnson? Pour embrasser un mode de vie écologique, on devrait :

  • Refuser les produits à usage unique;
  • Réduire la consommation de biens;
  • Réutiliser tout ce qui peut l’être;
  • Recycler tout ce qui ne peut pas être réutilisé;
  • Rendre à la terre les matières organiques.

À l’heure où les pratiques commerciales sont mondialement remises en question, la 3D se pose comme méthode économique et durable. Et si économique signifie réduire les dépenses, cela veut également dire diminuer la consommation. À l’occasion du Jour de la Terre, voyons en quoi la 3D représente une première action concrète dans l’intention de refuser, réduire et réutiliser.

Refuser et réduire

Un des principaux avantages de la 3D est qu’elle est libre de contraintes physiques. Une image se crée avec presque rien. Tout ce dont on a besoin, c’est d’un ordinateur et d’un artiste créatif bien motivé. Autrement dit, on évite la séance photo ou le tournage.

Du coup, on évite le transport et la manutention de l’équipement à l’aller et au retour du studio. On se sauve également des déplacements engendrés par toutes les personnes impliquées dans le transport et la manutention. Il n’y a pas non plus de décor à monter. On évite ainsi d’user du matériel pour une utilisation temporaire, ou même de gaspiller des éléments non réutilisables. Du côté de la logistique, on économise beaucoup de temps en n’ayant pas à coordonner et à superviser le tout. Enfin (surtout!), si le résultat ne nous convient pas, on n’a pas à remobiliser et à réexploiter toutes ces ressources.

Réutiliser… et réduire!

Pour comprendre la réutilisation et ainsi la durabilité de la 3D, deux concepts sont essentiels.

Le premier est relatif à l’environnement 3D. Lorsque l’on crée un décor 3D, on ne conçoit pas une image, mais bien une scène. On peut se déplacer à l’intérieur de celle-ci et ensuite capturer une ou plusieurs images. Simplement mis, on ne fait pas un dessin, on fabrique une maquette.

Le deuxième concept renvoie aux items qui composent l’environnement. Pour intégrer un produit dans une image 3D, on doit le modéliser. Cela signifie le construire numériquement en trois dimensions. Ce qui est intéressant, c’est que le produit modélisé existe indépendamment de toute image. Il est son propre fichier.

Ceci dit, tant l’environnement que le produit ont plusieurs vies.

Un produit, plusieurs ambiances

Pour mettre un produit en valeur, on l’entoure d’une ambiance. (On l’a abordé dans l’article Qui est Kub Studio? : le client n’achète pas un produit, il achète un feeling.) Mais un article peut-il briller dans plusieurs environnements? Absolument! Si ce n’était pas le cas, tous ceux possédant le même évier de la même compagnie auraient la même cuisine!

Dans un premier temps, on peut donc réutiliser le produit modélisé à souhait. On insère le même modèle dans différents environnements. Poussons ici le parallèle de la séance photo. Obtenir un tel résultat exigerait de bâtir plusieurs décors. C’est aussi le cas en 3D, mais les ressources nécessaires sont nettement réduites.

Dans un deuxième temps, on peut simplement décliner l’environnement. Imaginez que vous changiez le dosseret de votre cuisine. Vous ne construisez pas une nouvelle pièce, vous ne lui donnez qu’un nouveau look. C’est ce qu’on fait lorsqu’on décline une ambiance. On réutilise le même environnement en lui apportant de légères modifications (qui font parfois toute la différence!).

Une ambiance, plusieurs produits

Disons maintenant que vous présentiez une gamme de produits qui s’inscrivent tous dans un style précis. Chaque produit apporte un petit quelque chose de différent à son environnement. Pourquoi ne pas faire ressortir ces nuances en comparant les produits dans le même environnement? Ainsi, on réutilise la même ambiance en y insérant divers modèles.

Une durée de vie utile prolongée

Si les exemples donnés sont surtout dans l’immédiat, la déclinaison permet aussi de réutiliser l’image dans le temps. De la renouveler.

Admettons que vous manufacturiez tant les armoires et tiroirs que les accessoires ci-dessus. Un jour, vous cessez de produire les armoires, mais pas les accessoires. L’image peut survivre à cette étape naturelle de votre évolution. Il suffit de modéliser vos nouvelles armoires et de les insérer dans l’image existante. À leur tour, si les accessoires sont suspendus, rien de plus simple que de les remplacer.

De la même façon, si un produit évolue, son modèle peut évoluer. On n’a pas à le remodéliser au complet. À un modèle existant, on peut ajouter des accessoires. On peut également revoir la texture, le fini ou simplement la couleur. Pensez à un fauteuil que l’on recouvre ou à un patio que l’on teint. Ça reste le même objet, on ne fait que l’optimiser pour qu’il traverse le temps.

Bref, il ne s’agit que de quelques façons de réutiliser les modèles et images 3D. Se faisant, on réduit le nombre de modèles et d’images dont on a besoin. Si limitées soient-elles, les ressources que la production requiert sont donc aussi réduites.

Économiser

La source d’économie la plus significative est certainement celle que l’on réalise en évitant la séance photo ou le tournage. Le temps de studio à lui seul peut gruger un sérieux trou dans le portefeuille. C’est sans compter les heures investies par toutes les ressources humaines nécessaires et la location d’équipement. En 3D, on considère le coût fixe de la technologie, le salaire de l’artiste ou du technicien… et c’est tout.

Pour sa part, la déclinaison permet les économies d’échelle en termes de ressources et de coûts. Plutôt que de produire plusieurs images, différant à quelques détails près, à plein prix, on produit une image à plein prix que l’on décline à moindres coûts. On exploite ensuite tout le potentiel des images. Comme l’éventail de variations possibles est infini, elles vieillissent comme un bon vin.

Un autre facteur d’économie revient à la haute résolution des images. Comme cette dernière est très élevée, une seule image suffit pour tous les supports visuels. Pas besoin de plusieurs formats, de convertir, de plusieurs fichiers… Une. Seule. Image. La qualité est si élevée que la même image peut être utilisée sur un site Web, imprimée dans un catalogue et affichée sur un panneau d’autoroute.

Enfin, tel qu’abordé dans l’article Trois façons de profiter des vues éclatées en milieu industriel, la 3D minimise les besoins d’impression. Une image vaut mille mots. Si l’adage a été répété à outrance, il n’en demeure pas moins vrai. L’utilisation d’images écourte la longueur des documents à imprimer. (Attention, l’utilisation exagérée d’images augmente la quantité d’encre utilisée et les coûts associés. Le secret est de trouver le juste milieu.) Il s’agit d’un petit geste qui peut représenter un bon début vers une transition plus économique et durable.

Il serait présomptueux d’affirmer que la 3D sauvera le monde. On serait cependant fous de s’en passer. Si l’opération de changements profonds et radicaux n’est pas à la portée de tous, la volonté de faire mieux l’est.

Bien sûr, on est «biaisés». Cet article, en dépit de toutes ses bonnes intentions, fait la promotion de nos services. Mais rien n’a été inventé ou exagéré dans sa rédaction. Ce sont des pratiques et des valeurs auxquelles on croit, qu’on applique chaque jour. Elles font sincèrement partie des raisons qui nous motivent à démocratiser et développer la 3D. Il s’agit d’une solution simple, durable, économique et gagnant-gagnant pour l’entreprise et pour son environnement. Si elle peut représenter un premier pas dans la bonne direction, nous en serons fiers.

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